On devient dépendant dès la première prise d'héroïne.
C'est une drogue qui s'injecte uniquement.
Certains mélanges entre substances peuvent n’apporter qu’un faible risque, mais d’autres peuvent être très dangereux.
Point de vigilance : si tu ne te sens pas en forme physiquement et/ou moralement, la consommation d'un produit peut venir empirer les choses !
Le bon réflexe : avant la soirée, essaie de fixer une limite raisonnable à tes consommations et à la respecter.
Si tu es enceinte (ou tu penses l'être), sache que la consommation d'héroïne peut avoir des conséquences néfastes sur le fœtus (syndrome de sevrage néonatal). Si tu allaites, l'héroïne traverse la barrière placentaire, et passe dans le lait maternel : la consommation d'héroïne est alors très fortement déconseillée chez les femmes enceintes ou allaitantes. Si tu te sens dépendante à l'héroïne, sache qu'il existe des traitements de substitution qui peuvent être prescrits au cours d'une grossesse. Renseigne-toi auprès de ton médecin traitant, de ta sage-femme ou d'un centre spécialisé en addictologie.
Si tu as décidé de consommer, renseigne-toi sur le produit et ses effets, et sois sûr qu'il n'y ait pas d'autres produits qui pourraient y avoir été ajoutés. Si tu as des doutes, n'hésite pas à faire tester ton produit !
Entoure-toi de personnes de confiance dans un contexte rassurant.
La quantité d'opiacés est très variable d'une héroïne à l'autre, il est préférable, quel que soit le mode de consommation, de la tester en petite quantité pour éviter le risque d'overdose et d'attendre avant d'en consommer à nouveau.
Pour réduire les risques, évite de faire des mélanges et de consommer plusieurs produits en même temps.
Écrase bien ton produit avant consommation.
Si tu consommes en sniff, en injection, ou en chassant le dragon, utilise ton propre matériel à usage unique.
Si c'est de l'héroïne brune, utiliser de l'acide ascorbique (une pointe de couteau) à la place du citron pour le mélange dans la cup.
Pense à manger et à t'hydrater.
Attention à la tolérance au produit qui s'installe très rapidement et entraîne une augmentation des doses.
Attention aux associations qui peuvent augmenter le risque de détresse respiratoire : notamment avec l'alcool, les benzodiazépines, ou encore la prégabaline (lyrica : à forte dose potentialise et peut cacher les symptômes d'un surdosage aux opiacés).
Attention à ne pas prendre de la buprénorphine (Subutex) au risque de déclencher un syndrome de sevrage
Attention aux interruptions de consommation (sevrage, prison) qui augmentent les risques d'overdose à la reprise.
Pense à garder un oeil sur tes partenaires de consommation, en surveillant les signes de surdosage qui peuvent arriver plusieurs dizaines de minutes après la consommation).
Pense à t'équiper avec un kit Naloxone (Nalscue ou Prenoxad) auprès de ton médecin ou de ta pharmacie, il s'agit d'un antidote en cas d'overdose et qui peut sauver la vie d'un de tes amis ou même la tienne. Il est important de former les gens avec qui tu consommes à l'utilisation de la Naloxone (il est difficile de s'en servir pour soi-même).
Évite au maximum de prendre d'autres produits pour contrer la descente, cela risque d'aggraver les choses.
Je prends de temps en temps des traces d'héroïnes avec des amis, ce week-end on s'est retrouvé dans une soirée où on a fumé un peu de cannabis et bu un peu d'alcool, on a attendu la toute fin pour sniffer un peu de came. Une demi-heure à peine après la trace je me suis senti mal, j'ai vomi et c'est la dernière chose dont je me souvienne de la soirée. Le lendemain a été très difficile, pourtant la trace n'était pas si grosse.